Sur le nuage de Lexou

Se sentir belle de l’intérieur…

Comme ça, à vue de nez, vous vous dîtes sans doute que j’ai pété les plombs, surtout avec ce titre, que je suis devenue prétentieuse, et que des ailes ont poussé dans mon dos dans la nuit…

En réalité, pas du tout, mais j’ai ressenti le besoin d’écrire cet article, là, tout de suite, maintenant.

Pour celle et ceux qui me suivent depuis longtemps, le blog est ouvert depuis avril 2010, celles et ceux qui me connaissent bien plus que par simple lecture, vous savez sans doute que je suis quelqu’un qui aime profondément l’humain et qui défend des valeurs tel que la générosité, la gentillesse, la bonne humeur, le travail, le respect et la tolérance…

Des valeurs auxquelles je suis profondément attachées, que l’on m’a enseigné dans ma famille, comme un simple fil logique de la vie.

Aider son prochain, rendre service, accueillir avec le sourire, partager, échanger, apprendre de l’autre.

Pour toutes ces raisons, j’ai grandi dans une famille aux valeurs familiales de partage importantes, et j’ai évolué en me sentant toujours mieux dans ma peau en aidant les autres.En fait c’est tout simple, faire plaisir me fait plaisir, c’est ainsi que je me nourrie au quotidien.

Si je pouvais, si j’avais plus de temps, je m’engagerais davantage, dans le bénévolat, les voyages humanitaires, les missions avec des ONG, dans une autre vie, peut être.

J’ai toujours eu envie de bien faire, donner de mon temps.Lorsque je voyage, j’essaie comme je peux, d’offrir aux plus démunis des petites choses de notre quotidien qu’on ne mesure plus la chance d’avoir.

Stylos, barrettes, cahiers, carnets, vêtements, et je donne dans les écoles, ou aux guides, qui distribuent après à leur tour.

Si je devenais riche du jour au lendemain, mon petit truc à moi serait de gâter les gens bons avec leur rêve le plus cher, sans oublier l’essentiel, ce que mes parents m’ont appris, que rien n’arrive par hasard, que tout se paie, et que chaque effort fourni finit toujours par donner et offrir de belles choses.On a rien sans rien, c’est ainsi que je me suis constituée adulte.

Aujourd’hui, je suis fière de dire que j’ai travaillé, tôt, pendant chaque vacances scolaires, à compter de mon adolescence, que je me suis levée tôt, comme des tas de gens se lèvent tôt pour gagner leur vie…

J’ai fait des tas de choses sympas, et d’autres moins glamour…

J’ai emballé des têtes de veaux à 5h du matin, mais aussi des pains au chocolat et des croissants aux amandes 😉

Je suis fière de dire que je me suis payée des tas de trucs, mon permis, mon premier voyage, c’était en Martinique, que je n’ai pas attendu que ça tombe du ciel, et que, même si j’ai grandi avec ma soeur dans un foyer ou nous étions loin d’être malheureuses, nous avons appris à fournir un travail, à se donner pour recevoir.

J’ai commencé à travailler en alternance, et de plus en plus je me suis assumée toute seule.

Je me suis aussi forgée mon caractère, que je qualifie en général de personne têtue et déterminée, qui, avec bonté et humour, tâche au quotidien de faire le mieux du monde pour faire vivre les siens dans le bonheur…

Ce n’est pas prétentieux, je ne suis pas quelqu’un d’égoïste, d’égocentrique,  et même si parfois on me reproche dans la vie d’être froide et sévère au premier abord, quand on enlève mon costume de tortue Ninja on voit plutôt un bon chamallow entouré de chocolat, fondant et gourmand…

Je suis, à côté de cela, quelqu’un, qui, physiquement ne s’aime pas du tout.Ou très peu, et ça dépend des moments.J’apprend à vivre avec ce corps que j’ai, qui change au fil du temps, et qui, franchement me déplaît pour tout.Je n’aime pas grand chose de moi, peut être mes pieds que je trouve mignons avec mon petit 36, mais sinon, je me trouve toujours tous les défauts du monde. J’essaie chaque jour d’avancer pas à pas pour m’aimer un peu plus.

Même si certains de mes proches me disent régulièrement que je suis jolie, que telle ou telle tenue me va bien, par exemple, j’ai toujours du mal à l’accepter. Bien entendu, aux yeux de ma fille, et c’est bien là l’essentiel, je suis la maman la plus jolie du monde entier…

Je sais que le chemin est long pour s’aimer, s’adapter, s’accepter, mais ce que je préfère chez moi c’est ce qui est à l’intérieur.

Il faudra sûrement des années, si j’y arrive un jour, pour que j’arrive à me dire que oui je me sens bien dans mon corps.A l’heure actuel ce n’est pas le cas.

Un peu comme Obélix, je suis tombée dans la gourmandise quand j’étais petite, et puis les soucis me font plonger la tête dans le frigo et dans le placard, et même si je m’efforce à aller à mes deux heures de sport par semaine, je sais très bien que je ne me donne pas tous les moyens pour avoir le corps dont j’aurais envie.

Mes excuses sont sûrement insuffisantes, mais je n’ai plus l’énergie, le temps et assez de volonté pour tenter d’y arriver.

Je préfère adopter ce que j’ai, et faire avec.Broder autour…

Si vous avez une bonne méthode, à part des séances de psychanalyse, peut être de bons bouquins par exemple pour réussir à s’aimer soi même, je suis preneuse de vos conseils…

Sous une coque dure, une épaisse couverture qui permet de se protéger des coups bas, des saloperies de la vie, je cache, comme dans d’étonnants bonbons, un côté moelleux et gentil.

J’espère aussi que c’est le sentiment que les gens pensent de moi.Je souhaite vivement que c’est ce que je laisserai quand je ne serai plus là.Que toutes les personnes qui auront croisé un peu mon chemin diront du bien de ma personne, même si évidemment je ne suis pas parfaite, et que je fais des erreurs comme tout un chacun, j’aimerais que mon esprit soit cité comme bon, serviable et généreux.Surtout généreux.

Je ne me trouve pas forcément très jolie, je ne fais pas une taille mannequin, je suis petite et ronde comme les Kinder surprise, mais à l’intérieur je me sens en tout cas très bien dans mes baskets, et je pense être une personne simple, qui aime la vie, les autres et qui essaiera toujours de faire le bon autour de soi.

C’est drôle, parce que, même si je ne suis pas croyante pour un sou, je me dis parfois que j’ai peut être au moins l’âme d’un bon samaritain, et quand on connaît les origines de cette expression, ça me fait plutôt sourire…